Quel conseil donneriez-vous à une femme nouvellement diagnostiquée d’un cancer du sein ?
« Je lui dirais d’avoir confiance dans l’équipe pluridisciplinaire qui va la suivre : chirurgien, oncologue médical, radiothérapeute, gynécologue et également de s’appuyer sur les infirmières coordinatrices de parcours que nous avons mis en place dans notre centre depuis trois ans. Nous avons créé LISE, l’institut du sein de Champagne-Ardenne, où deux infirmières coordinatrices ont accompagné, depuis le 1er avril 2019, près de 1.200 patientes tout au long de leur traitement, du diagnostic à la rémission et parfois aussi, lors de rechute métastatique.
Les infirmières de coordination sont un relais très important de réassurance pour les patientes. Celles-ci peuvent poser toutes leurs questions et obtenir des compléments d’information. Or l’information est capitale, il ne s’agit pas seulement de distribuer de la documentation, il faut aussi pouvoir répondre à toutes leurs questions et savoir bien expliquer les choses, comme par exemple, les bons mouvements d’auto-rééducation pour la récupération de la mobilité du membre supérieur lors de la première consultation. Les patientes peuvent ainsi s’approprier leurs corps, comprendre leur traitement et mieux y adhérer. Malgré les difficultés psychologiques transitoires qui peuvent survenir, lorsque les patientes sont en confiance, l’acceptation du traitement est extraordinaire. »
Le Dr Bruno Cutuli a été, pendant 5 ans, président de la société française de sénologie et pathologie mammaire (SFSPM). Il nous fait part de sa vision de la prise en charge du cancer dans les années à venir.
« Lors de notre congrès, en décembre dernier à Lyon, j’ai présenté la leçon magistrale sur le thème : « 30 ans de progrès en sénologie ». Mon objectif était d’analyser les progrès réalisés dans les différents domaines de la cancérologie et leur énorme impact : allègement de la chirurgie mammaire et axillaire, amélioration des techniques de radiothérapie avec diminution majeure des séquelles notamment pulmonaires et cardiaques, progrès en chimiothérapie, en hormonothérapie et dans les thérapies ciblées.
Nous sommes encore dans une phase de transition et les tests génomiques, par exemple, font partie des progrès tout comme les avancées dans la prise en charge des malades métastatiques que ce soit par des traitements médicaux ou des techniques de radiothérapie stéréotaxique.
Je souhaitais jeter un pont entre 30 ans de progrès réalisés et le futur. Si on regarde devant soi, tout bouge très rapidement. L’optimisation des recommandations cliniques et la personnalisation des traitements en fonction des différents « sous types » tumoraux devrait nous permettre d’avancer encore plus.
Par ailleurs, je crois profondément à l’évaluation précise des données de vie réelle, à la nécessité de vérifier par des observatoires rigoureux les données et surtout d’avoir un suivi et une évaluation de l’évolution des patientes en termes de curabilité et d’évaluation des effets secondaires. »
En savoir plus :
Web Tv Cancer du sein, chimiothérapie et tests génomiques, https://www.acteursdesante.fr/webtv/cancer-du-sein-chimiotherapie-et-tests-genomiques/12/
Clinique de Courlancy, http://www.courlancy-sante.com/courlancy
Mon traitement cancer du sein, https://www.montraitement-cancerdusein.fr/
Exact Sciences, https://www.exactsciences.com/
Patients en réseau, https://www.patientsenreseau.fr/cancer-du-sein-et-chimiotherapie-tests-genomiques/
Mon réseau cancer du sein, https://www.monreseau-cancerdusein.com/dossiers/mieux-comprendre/parcours-diagnostique/tests-genomiques-predictifs/tests-genomiques-predire-le-risque-de-recidive-et-preciser-la-necessite-dun-ch